INDE CODIV-19

19 mars 2020

Le ministère de la Santé et de la Protection de la famille a confirmé un total de 173 cas et quatre décès dans le pays, les tests n'étant effectués que pour une infime partie de la population.

L’épidémie a été déclarée à delhi, Haryana, Karnataka, Maharashtra, Gujarat et Uttar Pradesh, où des dispositions de la Loi de 1897 sur les maladies épidémiques ont été invoquées, et de nombreux établissements commerciaux ont été fermés. L’Inde a également suspendu tous les visas de touriste, car la majorité des cas confirmés étaient liés à d’autres pays.

22 mars 2020

Après un test du confinement pour toute l'inde

23 mars 2020

un confinement déclaré dans 75 districts en incluant 80 villes dont nombreuses grandes villes comme Bombay et Delhi, le Premier ministre Narendra Modi ordonne le 24 mars un confinement total du pays (qui comprend 1,3 milliard d’habitants), pendant trois semaines pour lutter contre la pandémie. « À compter de minuit aujourd’hui, tout le pays va entrer en confinement. Pour sauver l’Inde, pour sauver chaque citoyen, vous, votre famille », a-t'il déclaré au cours d’une adresse télévisée à la nation.

25 mars 2020

En confinement pour 3 semaines. le Premier ministre Narendra Modi s’est adressé à son peuple :Je vous demande de ne plus sortir de chez vous. Si ces vingt et un jours ne sont pas respectés, le pays et votre famille vont revenir vingt et un ans en arrière. »

La décision peut surprendre si on s’en tient aux statistiques officielles du COVID-19 en Inde : environ 600 infectés et une dizaine de morts pour 1,3 milliard d’habitants. 2e pays le plus peuplé a décrété la mesure de confinement.

En Inde, tous les ingrédients sont réunis pour un cataclysme sanitaire. Avec quatorze des vingt villes les plus polluées de la planète, l’Inde détient le record mondial des maladies respiratoires, qui favorisent la létalité du virus »,explique l’activiste écologiste Chittaranjan Dubey, ancien dirigeant de la branche indienne du mouvement Extinction Rebellion. Selon lui, la forte densité de population du sous-continent favorise également la contamination : «À Bombay, 50 % de la population vit en bidonville, où l’on s’entasse à quatre par pièce. » L’infrastructure hospitalière est déficiente face à la menace. Sans réaction forte, 300 à 500 millions d’Indiens seront infectés d’ici à la fin juillet et 1 à 2 millions en mourront ».

Les conséquences économiques de ce confinement s’annoncent dévastatrices. Cireurs de chaussures, vendeurs de thé : le secteur informel emploie 85 à 90 % de la population et pèse pour 50 % du PIB. Il est réduit à néant du jour au lendemain. J’ai beau continuer à arpenter la ville avec un masque, il n’y a plus aucun client »,confie les larmes aux yeux un chauffeur de rickshaw (tricycle) de Bangalore. Plusieurs États ont annoncé des mesures pour aider les plus démunis. À New Delhi, 5 000 roupies leur seront versées pour les deux mois à venir. Mais, selon l’économiste Vivek Kaul, les ressources gouvernementales sont trop limitées pour éviter un choc. Déjà faible, la demande des consommateurs va s’effondrer »

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